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Pourquoi ai-je tellement peur ?
Parce que vous croyez que je veux vous imposer ma volonté ; mais c'est faux. Au contraire, je veux vous laisser entièrement libre de décider vous-même. Seulement je peux savoir et prévoir ce que vous ne pouvez pas savoir et que vous ne prévoyez pas, et je vous dis ce que je vois, c'est tout. C'est à vous de faire ou de ne pas faire usage de ma connaissance. Votre décision d'attendre un an est sage et je suis heureuse que vous l'ayez prise.* 13 février 1954
Personne n'a jamais eu l'idée de vous forcer à faire le yoga. Si vous voulez le faire dans le but d'acquérir un pouvoir sur les circonstances, ce n'est pas un motif très noble ni très élevé, et vous ne pouvez pas compter sur moi pour vous y aider. Je ne peux vous aider que si votre motif est de découvrir la Vérité (et non de postuler a priori que ce que vous croyez est la vérité) et de vous soumettre entièrement à la Vérité. La décision est donc entre vos mains.* 1er décembre 1961
Maintenant je suis obligée de vous dire que je n'approuve ni ne désapprouve — ni goût ni dégoût, ni désir ni volonté personnelle. Chaque cas est examiné individuellement, et la réponse est donnée dans le meilleur intérêt de chacun du point de vue spirituel. Allez chez vos parents et en même temps vous serez à même de voir et de décider si sincèrement vous voulez la Vie Divine plus que tout.* 8 octobre 1966
Je n'ai pas l'habitude d'imposer ma volonté aux autres. Si d'eux-mêmes ils demandent de l'aide, l'aide leur sera donnée.* 24 octobre 1967
"JE NE SUIS PAS MÉCONTENTE DE TOI"
Vous aviez ces mauvaises suggestions (que je ne vous aime pas et que vous voulez partir), parce que vous étiez en train de me désobéir. Mais maintenant que vous avez pris la résolution d'agir selon ma volonté, les mauvaises suggestions vont disparaître. Personne ne m'a dit quoi que ce soit contre vous.* 24 décembre 1931
Tu devrais laisser tomber une bonne fois pour toutes cette idée que je suis mécontente de toi — cela me paraît si étrange ! Si je devais être ainsi mécontente en présence des faiblesses humaines, je ne serais certainement pas capable de faire le travail que je fais, et ma venue sur terre n'aurait pas de sens.* 14 janvier 1933
Je n'ai jamais remarqué quoi que ce soit de mal en toi quand tu viens pour le pranâm. Ton aspiration est très claire et j'y réponds toujours. Ne te tourmente pas de ce que d'autres peuvent dire — je suis tout à fait satisfaite de toi et mes bénédictions sont toujours avec toi. 15 janvier 1937 Page – 86 J'ai eu l'impression que vous n'étiez pas tout à fait satisfaite de moi.
Rien de tel. Chacun a ses difficultés et je suis ici pour l'aider à en sortir. Avec mon amour et mes bénédictions.* 25 février 1942
Peut-être n'avez-vous pas eu le temps, ou n'avez-vous pas estimé nécessaire, de répondre à ma lettre. Aujourd'hui votre regard avait quelque chose d'insondable. Il avait l'air d'une réprimande. S'il en est ainsi, je ne sais pas quelle peut en être la raison. Avec Pranâm.
Aucune réprimande. Je vous avais envoyé par X. la réponse que je considérais comme la plus importante, et je m'attendais à ce que vous m'en parliez — de là mon regard. Je pourrais ajouter que, dans toute relation humaine, le moindre mouvement psychique qui pourrait se cacher est toujours recouvert d'une telle couche d'attirances et d'impulsions vitales, que l'on ne saurait être trop sur ses gardes. Bénédictions.* 11 janvier 1944
Mère, Voici trois jours que je ne peux déchiffrer l'expression de vos yeux quand je viens pour le Pranâm. Je sens que vous êtes mécontente de moi. Je me trompe peut-être, mais s'il y a quelque chose je voudrais bien que vous me le disiez. Avec Pranâm.
Je n'ai pas l'impression que mon attitude a changé à ton égard, et il n'y a pas non plus de raison qu'elle change. Page – 87 La seule chose que je vois, c'est que je pensais à Y. quand tu es venu, et je me demandais jusqu'à quel point tu savais où en sont les choses. Quant à être mécontente de toi, il n'y en a pas le moindre signe et je peux dire en toute sûreté que je ne suis pas mécontente. Avec mon amour et mes bénédictions.* 5 septembre 1945
Ma chère Mère, Je sens que je vous ai mécontentée. Je le regrette beaucoup, quelle qu'en puisse être la raison. J'en suis navré. Je n'ai guère besoin de vous dire mon affection croissante pour vous. Avec Pranâm.
Mon cher enfant, Ne sois pas navré et ne t'inquiète pas — je ne suis pas du tout mécontente. D'autres ont peut-être été un peu bouleversés par ce qui semble avoir été un bavardage quelque peu léger, mais je ne t'en tiens pas pour responsable. C'est devenu une habitude à l'Ashram de parler avec légèreté et étourdiment de beaucoup de choses qui dépassent la compréhension habituelle des gens. Il faudrait une grande force et une grande endurance pour résister victorieusement à cette influence. J'ai toutefois l'espoir que cette force et cette endurance croîtront en tous ceux qui sont de bonne volonté. En attendant, mon amour et mes bénédictions sont avec tous. Sois assuré que je suis tout à fait consciente de l'amour et de la dévotion qui grandissent en toi et ils reçoivent toute la réponse qu'ils sont en droit d'attendre. Avec mon amour et mes bénédictions.* 22 septembre 1947 Page – 88 Une fois de plus c'est un choc parfaitement gratuit... Je n'ai jamais su que c'était ton sitar que tu demandais à X. de te rendre ; d'après ce qu'il m'avait dit, il semblait clair que c'était son sitar dont il était question. Je vois que c'est une erreur et il doit te le rendre si tu en as besoin. Mais dans ton intérêt, je dois te dire que tu recevras inévitablement des chocs, et des coups violents, tant que tu entretiendras des idées fausses, par exemple, que je "me range du côté" de l'un ou de l'autre, etc. C'est totalement faux et sans fondement, et tu dois te débarrasser complètement de cette manière de penser, si tu veux te sentir proche du Divin. Avec mon amour et mes bénédictions.* 5 novembre 1947
Vous devez apprendre une fois pour toutes que quelles que soient les erreurs que les gens commettent, cela ne peut ni me fâcher, ni me mécontenter. S'il y a de la mauvaise volonté ou de la révolte, Kâlî peut venir et les châtier, mais elle le fait toujours avec amour.* 23 mars 1954
On dit que tu admires toujours les choses que nous faisons, quelles qu'elles soient.
Quelle drôle d'idée ! Il ne manque pas de choses ou d'actions que je trouve mauvaises et que je n'admire pas du tout. 12 mai 1934 Page – 89 J'ai usé pas mal de matière grise pour placer devant vous thèse après thèse. Mais vous n'avez pas riposté. Cela vous laisse joyeusement indifférente.
Tous les raisonnements de votre lettre viennent du mental physique extérieur. Vous ne pouvez me demander de descendre à ce niveau et, de là, de discuter avec vous. Je vois les choses sur un autre plan et d'une autre façon.* 19 juillet 1942
Il est tout à fait inexact que dans ma conscience se trouve la volonté d'être en retard. La vérité est que la volonté d'être prête à temps ne prime pas en moi les autres volontés : elle est à sa place parmi les autres, non pas exclusive et unique, mais faisant partie d'un ensemble où les ordres de grandeur et d'importance peuvent ne pas être conformes à ce que tu penses ou sens. En fait, ta sensation de la relativité des importances n'est pas la même que la mienne. De plus tu considères le problème d'une façon linéaire et exclusive, comme s'il était séparé des autres problèmes concommitants. Il n'en est rien ; chaque problème n'existe pas en lui-même, mais en fonction de tous les autres ; et la solution, pour être vraie, ne doit en négliger aucun. Si tu comprends cela, certainement ta difficulté disparaîtra aisément. 16 novembre 1950
Évidemment, selon les lois humaines, j'ai eu tort de te dire que je te verrai tous les mois, puisque je n'étais pas sûre de pouvoir le faire, tout en n'oubliant pas ce que j'avais dit. En vérité, je vis à la minute la minute, selon la Suprême Direction et suis, par conséquent, incapable de faire des plans. Je sais que ce n'est pas confortable pour la mentalité humaine qui s'imagine pouvoir tout décider à l'avance. Mais au point de vue spirituel c'est inévitable. Page – 90 Chaque sâdhak doit se rappeler qu'il n'est pas seul. Autant que possible, j'essaie de donner satisfaction à chacun et de répondre à des questions sensées chaque fois que c'est nécessaire.*
C'est une manière de dire, une description grossière de quelque chose qui se passe réellement mais qui est beaucoup plus subtil que cela. Si je ne m'occupais que d'une seule personne, je pourrais peut-être conserver dans ma mémoire de telles précisions, mais comme je suis consciemment en rapport avec plus d'un millier de gens, des détails aussi précis ne sont en général pas notés — et ce n'est pas nécessaire non plus, parce que la Conscience fait toujours le travail comme il doit être fait.*
Il y a toujours une grande différence entre ce que les gens sont et font et ce qu'ils devraient être et faire. La conscience est tout à fait au courant de cela et elle travaille constamment à rectifie et à transformer, mais elle ne travaille pas sur des points isolés et d'une manière intermittente. Elle travaille sur la totalité de l'ensemble d'une manière globale et vaste. Son progrès paraît lent mais il est plus complet et rien n'est oublié.*
À dire vrai,.je n'ai pas d'opinion. Selon une vision de vérité, tout est encore terriblement mélangé, une combinaison plus ou moins heureuse de lumière et d'obscurité, de vérité et de mensonge, de connaissance et d'ignorance, Page – 91 et tant que les décisions seront prises et l'action sera faite suivant des opinions, il en sera toujours ainsi. Nous voulons donner l'exemple d'une action faite en accord avec une vision de vérité, mais malheureusement nous sommes encore fort loin de réaliser cet idéal et la vision de vérité, même si elle s'exprime, se trouve immédiatement déformée dans l'exécution. Ainsi, dans l'état actuel des choses, il est impossible de dire : "ceci est vrai, et ceci est faux, ceci nous éloigne du but, ceci nous rapproche du but". Tout peut être utilisé en vue du progrès à faire ; tout peut être utile si on sait l'utiliser. La chose importante est de ne jamais perdre de vue l'idéal que l'on veut réaliser et de se servir de toutes les circonstances dans ce but. Et, en fin de compte, il est toujours préférable de ne pas prendre de décision arbitraire pour ou contre les choses et de regarder les événements se dérouler, avec l'impartialité du témoin, s'en remettant à la Sagesse Divine qui. Elle, décidera pour le mieux et fera le nécessaire. 29 juillet 1961
Ma façon de voir est quelque peu différente. Pour ma conscience, toute la vie sur terre, y compris la vie humaine et toute sa mentalité, est une masse de vibrations — pour la plupart des vibrations de mensonge, d'ignorance et de désordre — , dans lesquelles sont à l'œuvre, de plus en plus, des vibrations de Vérité et d'Harmonie qui viennent des régions supérieures et se fraient un chemin à travers la résistance. Dans cette vision, le sens de l'ego, les revendications personnelles et l'individualisme deviennent tout à fait irréels et illusoires. Quand une confusion supplémentaire se crée dans la confusion existante, je dirige sur elle des vibrations spéciales pour rétablir autant que possible une meilleure harmonie. Ce ne sont pas les individus en tant que tels qui sentent le "coup", Page – 92 c'est leur propension à s'accrocher à la désharmonie ou à prendre parti pour elle... Dans des cas pareils ce n'est jamais un côté qui a raison et un autre qui a tort, mais tous qui sont à blâmer dans la mesure où ils adhèrent au mensonge et à la confusion.*
Vous ne comprenez pas ma manière de travailler. Autant dire, "Vous avez la Force Supramentale, pourquoi ne pas vous en servir et en finir avec toute cette pagaïe ?" Mais ce n'est pas comme ça que le travail peut se faire. Le monde n'est pas prêt pour la force supramentale et, si elle est utilisée sans une préparation de la base, les choses vont complètement voler en éclats. Je dois préparer la base et ensuite faire descendre, la force. Votre vision humaine voit les choses en ligne droite. Pour vous c'est comme ceci ou comme cela. Pour moi c'est différent. Je vois le tout comme une masse de conscience qui s'avance vers ses fins ou son but. À chaque petit mouvement, je dois voir quelles seront les réactions de la masse dans sa totalité, quelles répercussions vont s'ensuivre. Quand je dis que quelque chose doit être fait comme ceci ou comme cela, votre mental humain en fait un principe et essaie de l'appliquer avec rigidité à tous les cas. Pour moi ce n'est pas comme ça. Pour moi, il n'y a ni règles, ni règlements, ni principes. Pour moi, chaque cas est un cas exceptionnel, qui doit être traité d'une manière spéciale. H n'y a pas deux cas semblables. À l'intérieur du mouvement de cette masse de conscience, je sais qu'un certain point doit aller dans une certaine direction pour atteindre plus facilement le but. En fonction de ce point, je déclare qu'il faut ou qu'il ne faut pas faire telle chose, mais je rencontre parfois en chemin une grande obstruction. Celle-ci peut être traitée de deux manières : ou bien je dois permettre au point en question de changer de direction et ne pas m'occuper de la barrière pour le moment, Page – 93 jusqu'à ce que davantage de lumière tombe sur elle et la change, ou bien je dois briser la barrière. Comme je l'ai dit, chacun de ces petits mouvements a ses réactions et ses répercussions sur la masse, aussi briser la barrière va provoquer une réaction en chaîne qui peut agir sur un champ beaucoup plus vaste. Je n'ai d'égards pour personne, mais je dois surveiller à chaque moment le changement de circonstances dû au changement de la personne ou des personnes concernées et au temps qui passe et au circuit par lequel passe l'action. À chaque instant, je dois voir quelle est, en fonction de ces changements, la meilleure manière de faire la chose, pour aider au progrès de la masse. Je dois voir si cela vaut la peine de briser la barrière avec toutes les conséquences qui en découlent, ou bien s'il ne vaut pas mieux la laisser pour le moment et tolérer la stupidité humaine. Ce qui vous paraît être une contradiction ne l'est pas quand tout est vu dans son unité. Il y a plusieurs moyens d'arriver à la même fin. Alors, si je trouve que briser la barrière coûtera beaucoup plus que cela ne vaut, je vous laisse agir comme vous voulez. Mais cela ne m'empêche pas de condamner l'obstruction et de dire qu'elle devrait disparaître. Après tout, tôt ou tard, chacun des éléments dans cette masse de conscience, doit avancer vers le but commun. Mais pour conduire la conscience vers ce but, je dois permettre aux êtres humains d'avancer avec moi, et je dois leur apparaître dans leur forme même et parler leur langage. Je dois m'exprimer d'une façon rudimentaire. Je vois bien que ma manière de parler et de fixer règles et règlements est stupide, mais c'est une concession que je dois faire à l'humanité ; autrement, elle serait incapable de comprendre quoi que ce soit. Même quand je parle leur langage, les gens ne me comprennent pas et en font un gâchis. Si je devais parler le langage de la lumière, tout leur passerait au-dessus de la tête et les laisserait bouche bée, sans avoir compris quoi que ce soit. . X. a un mental très développé. Je puis dire que son mental est très ouvert à la lumière. Page – 94 Deux fois j'ai essayé de lui parler le langage de ce que Sri Aurobindo appelle le mental de lumière, mais même cela il n'a pas pu le comprendre. Il en a saisi un petit peu mais la plénitude du sens lui a échappé. Avec les autres, c'est encore pire ; ils n'arrivent pas à comprendre quoi que ce soit et paraissent ahuris. Dans leur intérêt, je dois faire un compromis. Je dis qu'une certaine chose est stupide, mais je vois que vous ne pouvez pas vous empêcher de la faire, alors je dois la tolérer. Je vois la valeur relative des choses et adopte la manière qui peut aider à faire le progrès. Dans votre intérêt et dans l'intérêt du progrès de la masse de conscience dans son ensemble, il se peut que je doive permettre un bon nombre de choses, mais cela ne veut pas dire que je suis aveugle et que je ne vois pas leur stupidité. Quelquefois, il est nécessaire que vous fassiez une expérience et alors je laisse faire. Mais quand je dis catégoriquement "non", il est dangereux de s'y opposer. Il peut y avoir beaucoup de raisons à la même action ; mais il n'est pas possible de les expliquer à votre mental. Dans ce cas particulier j'avais dit "non". Alors Y. est intervenu. Maintenant, Y. est très gentil et certaines parties de son être sont très sincères. Je sais qu'il est faible et qu'il a l'habitude d'agripper les choses pour se les approprier. J'aurais pu refuser. Mais cela l'aurait trop bouleversé. Il aurait eu du mal à s'adapter. Comme je vous l'ai dit, je vois la valeur relative des choses et j'ai vu que cela ne valait pas la peine de le bouleverser, aussi j'ai donné la permission. Mais cela ne m'empêche pas de dire que ce n'est pas ce qu'il fallait faire.†
Mère joyeuse, je m'étonne en voyant qu'il y a des gens qui croient que Tu appelles seulement les sâdhaks qui ne peuvent pas recevoir Ta Grâce de loin; et que c'est un signe de faiblesse de la part de celui qui Te voit de temps en temps. Page – 95 Ne t'occupe pas de ce que les gens croient ou disent; C'est presque toujours des sottises ignorantes. J'admire toujours que les gens s'imaginent pouvoir connaître les raisons de mes actions ! J'agis pour chacun différemment, selon les nécessités de son cas particulier. Je te conseillerais de ne jamais écouter ce que disent les sâdhaks — en particulier les sâdhaks avancés.* 29 décembre 1931
Ce n'est certainement pas vrai que je me désintéresse des sâdhaks et de leur sâdhanâ. En quoi le mauvais état du monde m'obligerait-il à ne plus m'en occuper ? Ce serait plutôt une raison d'insister davantage sur une réalisation spirituelle rapide, seul chemin pour sortir de l'impasse. Vous ne devriez pas croire tout ce que l'on vous dit ; car on dit constamment tant de choses ignobles et alarmantes qui sont totalement fausses.* 8 octobre 1940
Mon cher enfant, Il est répondu à toutes tes lettres, mais dans le silence de ton cœur ; tu dois apprendre à écouter les réponses là, et non par la bouche des autres. Toute l'aide possible t'est donnée sans cesse, mais tu dois apprendre à la recevoir dans le silence de ton cœur et non par des moyens extérieurs. C'est dans le silence de ton cœur que le Divin te parlera, te guidera et te conduira à ton but. Page – 96 Mais pour cela tu dois avoir une foi entière en la Grâce et l'Amour Divins.* 18 janvier 1962
Ma petite entant, Quand ta première lettre est arrivée, j'ai simplement écrit dessus un mot en français et je l'ai laissée sur ma table, car je m'attendais à recevoir la seconde; j'étais sûre que tu recevrais ma réponse silencieuse. Pour te réconforter, je peux dire immédiatement et une fois pour toutes que je n'attache jamais aucune importance à ce que les gens disent les uns des autres, qui que ce soit qui parle — et de ton côté, je te demande de ne jamais prendre au sérieux ce que quelqu'un (qui que ce soit) dit en mon nom, parce que même avec la meilleure volonté c'est toujours déformé. Maintenant, je te demande de ne pas te faire de souci au sujet de cette histoire d'école. Je n'écrirai rien là-dessus, mais un jour j'ai l'intention de t'appeler et de t'expliquer comment je vois toute la question. Après tu verras quel est ton sentiment. En attendant, que ton mental soit au repos, afin que la Lumière puisse le traverser. Avec tout mon amour et mes bénédictions.*
27 octobre 1963 Quand apprendras-tu à ne pas écouter toutes les rumeurs qui circulent ici ?* 15 juillet 1967
Oui, toutes ces rumeurs fausses et idiotes me sont revenues après avoir fait le tour de l'Ashram. Page – 97 Je n'y ai attaché aucune importance car la plupart des gens ici semblent ne vivre que pour cancaner et mentir, et j'ai une fois pour toutes fermé ma conscience à tout cela pour éviter une manifestation de Kâlî ou de Dourgâ. J'espère que ceux qui sont fidèles et ont du bon sens ne vont pas perdre leur temps à écouter tout cela. J'étais au courant de tout ce que tu dis au sujet de cette affaire de nourriture — mais tu admettras qu'il y a toujours une façon d'améliorer son action et de la rendre plus lumineuse et plus complète.*
Tu ne dois pas te soucier des fautes et faiblesses des autres, la seule chose qui importe est de ne pas croire ce que les gens te disent, surtout quand ils parlent en mon nom.*
Lorsque nous devenons amers, nous perdons notre contact divin et devenons très "amèrement" humains. Méfie-toi de ce que l'on te répète en mon nom — l'esprit dans lequel cela a été dit s'est perdu !*
Veillez soigneusement à ce qu'aucune influence ne diminue votre confiance en moi et ne permettez à rien ni à personne de vous séparer de moi.*
Un grand malentendu s'est produit. Vous semblez croire que je dis une chose alors que je veux en dire une autre. C'est absurde. Quand je parle, je parle simplement et je veux toujours dire ce que je dis. Page – 98 Quand je dis : la première condition du yoga est de rester tranquille et calme — c'est ce que je veux dire. Quand je dis que parler est inutile et entraîne seulement de la confusion, un gaspillage d'énergie et la perte du peu de lumière que l'on a — je veux dire cela et rien d'autre. Quand je dis que je n'ai donné à personne le droit de parler en mon nom et d'interpréter mes paroles selon sa fantaisie, je veux dire cela et rien d'autre. J'espère que ceci est clair et définitif et que ce singulier malentendu va prendre fin.*
J'ai déjà averti ceux qui continuent à répandre des bruits, plus ou moins faux, sur ce qu'on croit que j'ai dit ou pas dit, que c'est une trahison. Comme cette habitude pernicieuse ne semble pas prendre fin, je dois ajouter que ceux qui s'obstinent dans cette voie seront traités sur le plan occulte comme des traîtres.*
Il est absolument interdit d'envoyer à qui que ce soit le moindre de mes écrits inédits sans ma permission expresse. On me dit que vous en avez l'intention, aussi je me hâte de vous informer qu'il ne faut pas le faire et de vous demander de me rendre immédiatement tous les exemplaires dactylographiés que vous avez en votre possession.* 18 juin 1964
Faire quelque chose scrupuleusement, c'est le faire avec le plus grand soin possible, aussi honnêtement et consciencieusement que l'on peut le faire. Page – 99 Une autre fois, s'il y a des mots que vous ne comprenez pas dans ce que j'ai écrit, il vaut mieux me renvoyer votre cahier en me demandant des explications. Je vous les donnerai toujours et ainsi vous éviterez de parler aux autres de ce que je vous ai écrit — parce qu'il n'est pas bon de le faire.*
C'est dommage que vous ayez montré mes réponses à vos questions. Elles étaient pour vous seul et personne d'autre. Cela a en partie altéré l'expérience, car c'était le vital et le mental qui voulaient profiter de la situation pour satisfaire leurs propres désirs.*
(À propos des parties de tennis de la Mère avec les sâdhaks et les étudiants.)
On m'a dit que nos garçons, jeunes et vieux, aiment jouer au tennis avec moi (les termes exacts étaient "m'accorder une partie", pour une raison ou une autre, mais pour jouer vraiment et apprendre à jouer, ils doivent jouer entre eux.*
Vous avez cette occasion extraordinaire de pouvoir jouer au tennis et faire de l'exercice dans une atmosphère tellement remplie de Conscience Divine, de Lumière et de Puissance que chacun de vos mouvements est, pour ainsi dire, imprégné de la conscience, de la lumière et d'un pouvoir qui est en lui-même un yoga intensif; et votre inconscience ignorante, votre aveuglement et votre manque de sensibilité sont tels que vous croyez que vous accordez une partie à une bonne vieille dame pour laquelle vous ressentez un peu de gratitude et quelque affection... ou même que vous l'aidez à jouer !* 5 juin 1949 Page – 100 Je n'ai pas répondu parce que leurs esprits sont terriblement agités, ils ne savent pas comment faire usage de la force et ils gâtent mes formations. Mais vous n'avez pas besoin de le leur dire — envoyez-leur seulement des bénédictions.* 13 mai 1955
Vous devez comprendre une chose : avant de répondre à une question, j'examine tous les aspects du problème, présents et à venir, si bien que, lorsque la réponse est donnée, elle est définitive. Il est inutile d'y revenir.* 12 juin 1955
D'après Votre longue expérience, de plus de soixante ans, trouvez-Vous que ce que Vous attendiez de nous et de l'humanité s'est suffisamment réalisé ?
Comme je n'attends rien, je ne peux pas répondre à cette question.*
X. dit.: "Cela dépend de Mère."
Non, cela ne dépend pas entièrement de moi. S'il en était ainsi, tout irait comme sur des roulettes. Mais il y a toujours le caractère de la personne qui s'interpose.* 20 août 1961
Comment pourrais-je donner un conseil à des sots ?* Page – 101 Voici deux questions qui n'appellent pas de réponse : Qu'avez-vous fait pour le Divin qui justifie tant d'exigences ? Qu'avez-vous fait au Divin pour recevoir tant de coups ?*
Qu'avez-vous donné au Seigneur ou fait pour Lui qui vous autorise à me demander de faire quelque chose pour vous ? Je ne fais que le travail du Seigneur.*
Tu te trompes si tu crois que je suis dupe. C'est impossible parce que leur "intention" est pour moi bien plus claire que leurs paroles. Mais s'il me fallait être stricte avec tous ceux qui essaient de me tromper, bien peu échapperaient à cette rigueur.*
Ne vous êtes-vous jamais trompé dans aucune de vos décisions ? Oui, vous vous êtes trompé, n'est-ce pas ? et bien des fois. Alors de quel droit pensez-vous que lorsque ma décision n'est pas semblable à la vôtre, c'est moi qui me trompe ?
Je sais que, pour vous, être avec moi n'est ni un besoin ni une joie mais un devoir et que vous êtes plus heureux ailleurs, avec d'autres. Aussi je ne vous appelle que lorsque c'est nécessaire — et non parce que cela me fait plaisir, car il y a longtemps que j'ai mis le plaisir dans ma poche et que je l'y ai laissé.*
C'est pourquoi je ne vous ai pas vu, parce que je savais que c'était tout à fait inutile, Page – 102 car nos conceptions respectives de la vie et de l'action sont véritablement beaucoup trop différentes.*
Que peux-tu faire contre moi ? Tu vis dans la conscience de ton corps et ton corps est périssable. Je vis dans la conscience de mon esprit, et mon esprit est immortel.
Nous y voilà, Seigneur, ce sont ceux-là même auxquels Tu as manifesté le plus d'amour qui Te rendent responsable de leurs difficultés.* Page – 103 |